Qui a tué mon père
Édouard Louis / Julien Rombaux
Propos
Le texte est un monologue d’un fils destiné à son père. L’histoire d’un jeune homme qui revient chez lui après des années d’absence et retrouve son père détruit par les années de travail à l’usine. Le fils interroge la relation intime qui le lie à son père à la lumière de l’histoire politique.
Il questionne leurs liens, les mécanismes sociaux qui ont fait de son enfance une blessure, avant de réfléchir aux conditions de travail qui détruisent les corps de milliers d’ouvriers. Il décrit la violence sociale de Sarkozy à Macron qui depuis des années méprisent les classes populaires et les étouffent chaque jour un peu plus.
Mettre des mots sur cette violence sociale, pour en finir avec la honte. Monter sur un plateau de théâtre, c’est
en finir avec l’illégitimité. C’est prendre la parole avec la nécessité du crève-la-faim, c’est pouvoir être enfin entendu. Il faut faire entendre Edouard Louis quand on sait à quel point la politique actuelle nous méprise,
en utilisant des termes comme «fainéant», en faisant culpabiliser les chômeurs, en faisant en sorte que les pauvres soient toujours plus pauvres et les riches toujours plus riches. Alors le temps de la honte doit
cesser: il doit laisser place à la colère.
Distribution/Mentions
D’après le roman « Qui a tué mon père » d’Edouard Louis
Metteur en scène Julien Rombaux
Collaboratrice artistique Gwendoline Gauthier
Jeu Philippe Grand’Henry, Adrien Drumel
Compositeur et musicien Camille-Alban Spreng Scénographe Boris Dambly
Peinture Eugénie Obolensky
Costumière Britt Angé
Créatrice lumière Émily Brassier
Régisseur plateau Peter Flodrops
Régisseuse lumière, vidéo, son Candice Hansel
Photographie Pierre-Yves Jortay
Diffusion La Charge du Rhinocéros
Production maison de la culture de Tournai/maison de création – Coproduction Mars – Mons arts de la scène, L’ANCRE – Théâtre Royal, Théâtre de la Vie – Soutiens Fédération Wallonie-Bruxelles – Service du Théâtre (CAPT), Centre Culturel Jacques Franck, Studio Quai 41 – Centre Rosocha à Bruxelles, Centre Culturel de Nivelles – Accueil en création scénographie Le Vaisseau
© 2018, Edouard Louis, tous droits réservés. Première publication aux Editions du Seuil 2018.
Informations pratiques
- Durée du spectacle : 1h25
- Public : à partir de 15 ans
- Code Art&Vie : 13584-1
Espace Pro
Ce qu'en dit la presse
Pour les dominants, le plus souvent, la politique est une question esthétique : une manière de se penser, une manière de voir le monde, de construire sa personne. Pour nous, c’était vivre ou mourir, écrit Edouard Louis dans Qui a tué mon père, sorte de J’accuse où l’écrivain dénonce la haine sociale envers les exploités du système français.
Catherine Makereel, 05/01/2022 LE SOIR