"Construire des ponts là où d’autres érigent des murs"

J’ai les bleus de l’orage

Le Darouri Express Collectif / Line Guellati

Propos

Certaines personnes vivent des choses que d’autres ne voient pas.

Comment en parler ?
Dans « J’ai les bleus de l’orage », Line Guellati aborde la marginalisation et l’isolement des êtres qui vivent des souffrances psychiques.
Avec décalage et humour, elle donne à voir différents parcours au sein d’une famille et met en lumière les manques de la société face à la santé mentale. 

L’autrice questionne le soin apporté aux personnes neuroatypiques, les tabous qui créent des fossés entre les individus et la place de la médication.

Comment faire soin collectivement et comment laisser de l’espace aux différentes manières de percevoir le monde ?

« J’ai les bleus de l’orage » visibilise et dénonce les effets dévastateurs de la pathologisation et de la psychiatrisation encore pratiqué dans nos sociétés occidentales. Ce spectacle met en lumière les conséquences excluantes et stigmatisantes de ces pratiques sur les personnes concernées et leur entourage.

Inspirée de son vécu en tant qu’aidante dans sa propre famille, Line nous fait vivre des moments de flou tout en nous faisant voyager dans la poésie.

Photo © Caribaï&Line

Photos © Dominique Houcmant-Goldo

Distribution/Mentions

Écriture, mise en scène, jeu Line Guellati
Jeu Marion Lory, Amélie Lemonnier, TheMany AntojO
Complices de création Violette Pallaro (regard extérieur) et Fatou Traoré (chorégraphe)
Création son Laryssa Kim
Scénographie Clémence Thiery et Caribaï (création picturale)
Création lumière, régie générale Benoît Vanderyse
Soutien costumes Louise Vacher Weiss
Régie tournée Camille Loquet
Témoignages Fathia Id-Boufker, Valérie Vuylsteke, Ellen Godec

Production Darouri Express
Coproduction La Charge du Rhinocéros, Le Festival de Liège
Soutiens Fédération Wallonie-Bruxelles, La Plateforme Factory/Liège (résidence – édition festival 23), Curieuse Résidence 2019/Festival Voix de Femmes, Association Beaumarchais-SACD, La COCOF (Commission Communautaire Française), La Fabrique de Théâtre, L’Ancre, La Vénerie, La Maison des Cultures de Saint-Gilles, La Roseraie, LookIN’OUT, Ad Libitum, Studios Virecourt, Compagnie MAPS, CED

Remerciements Annette Gatta, Élisabeth Guellati-Pourny, Camille Husson, l’Autre lieu, Parhélie, Revers Asbl, Créahm-Bruxelles, Profamille.

Informations pratiques

Durée :
Public :
Code Art & vie :

Espace Pro

Médiation

En parallèle des représentations de « J’ai les bleus de l’orage » voici quelques  propositions « satellitaires » : 

  • Des tables rondes avec des partenaires spécialisés en santé mentale qui réunissent intervenant.es, membres et publics autour de questions établies en amont avec les lieux et l’équipe.

    Partenaires déjà sollicités :  L’Autre « lieu » (Bruxelles), Parhélie (Bruxelles), Créham (Bruxxelles), Profamille (Bruxelles), Revers asbl (Liège), des personnes qui pratiquent l’Open Dialogue, Les Marronniers, Le réseau Mosaïque (Tournai), l’Atelier 47b (Mons).

    Les témoignages, activités, propositions d’accompagnements sont ainsi rendues accessibles aux publics. Grâce à l’expertise de leurs usager.e.s ces lieux ont construit des liens inédits d’accueil et de solidarité.

    Les questions soulevées (entre autres) avec les publics et ces partenaires sont :  Comment éviter la stigmatisation des personnes « neuroatypiques » ? Quelle place dans le soin pour les aidant.e.s proches ? Quelles alternatives de soin autre que la médication chimique et l’enfermement sous contrainte ? C’est quoi la santé mentale ? Comment faire soin collectivement ? Y’a t-il une évolution notable dans les regards portés à la santé dite « mentale » au cours de ces dernières années ? …

  • Diffusions et écoutes (en amont et en aval) de capsules sonores (prévoir des bornes d’écoute) réalisées au cours de la création (interviews des intervenant.es et des membres des structures partenaires (Parhélie, Autre lieu) 

  • Animations autour de questions spécifiques liées à la pièce avec les asbl et membres concerné.es proposées par l’équipe et/ou par des intervenant.es. (asbl déjà sollicitée pour ce faire : l’Autre lieu).

Ce qu'en dit la presse

Partant d’un plateau quasiment nu, quatre comédien.ne.s nous entraînent dans le monde confus de celles et ceux qui sont confrontés à des problèmes de santé mentale. Échangeant les rôles, sautant d’une situation à l’autre, la mise en scène excelle à nous faire ressentir la confusion, les moments d’enthousiasme, de colère, les incessantes montagnes russes émotionnelles par lesquelles passent notamment les personnes atteinte de schizophrénies. On croise les psychiatres d’hôpital avec leurs phrases toutes faites, les fabricants de médicaments avec le profit en perpétuelle ligne de mire, des témoignages enregistrés de personnes concernées… On croise surtout l’entourage immédiat, la famille, à la fois aimante et désemparée, ne sachant s’il faut tout accepter ou tenter de mettre des limites. Remarquablement interprété

Jean-Marie Wynants, Le Soir, 14 septembre 2023